• Le masque de Dionysos

    Le masque n'a plus d'élastique et je ne peux cacher mon visage derrière. Il faudra pourtant demain entrer en scène. Ne pas rejoindre le choeur  des pleureuses. Pourtant pleurant la fin des vacances, l'arrêt de cette belle vitalité, de l'écriture qui revenait, un peu. Ce blog même. Déjà, je me force à taper ces quelques lignes, si médiocres. Pourtant, le ciel était si beau ce soir. 

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    C'est L. qui a pris les photos, côté passager. Pour lui examens, cette semaine. Il porte bien le masque de l'impassibilité, il se protège des angoisses de sa mère, ou il les a piétinées dans son for. Demain n'est pas encore là. Regarde le ciel, la route aussi. Si je partais? Loin ou ailleurs. Sans destination. Vivre au jour le jour, la nuit vire le jour. L'heure n'est pas encore au rêve, ni à la fuite.

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    Seule la lumière fuit, rien n'est net. Contours flous d'une tristesse sans réel objet. La nuit ne tombe pas, elle monte des profondeurs de la terre ou des pensées moroses de chacun en ce dimanche soir, cette veille de rentrée. Sur les ondes, les chansons font pleurer, même les plus gaies.

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    Marseille, nuit presque complète, Notre-Dame de la Garde illuminée en face de nous. Déviation par Saint-Charles. Le bas du Panier. Un rat trottine sur le trottoir de la rue des Phocéens, pas du tout angoissé. L. déposé. Repartir en sens inverse, cette fois-ci par l'autoroute du littoral. Pour voir la mer, les ports, les lumières. Les photos dans la tête, cette fois-ci. Penser au masque de Dionysos pour demain.


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  • Commentaires

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    Chlolune
    Lundi 3 Janvier 2011 à 18:54
    L'artichaut s'est délécté de lire ces lignes, après une longue journée de travail, où une heure normalement consacrée à la paresse du soir est venue s'ajouter au dur labeur...conscience professionnelle on lui accordera...alors après avoir retardé encore un peu l'heure du repos par un frigo en manque, la voilà enfin devant ses écrans, à combler le vide d'une époque trop fade pour ses humeurs d'insatisfaite. Elle adule les articles de l'autruche, qui chaque fois la frustre un peu plus. Elle a soif d'écriture aussi la petite, bouillonne de mots et de maux, aspirant un jour d'arriver à les poser sur le papier, et les faire danser aussi justement que toi...à défaut d'y parvenir elle se hâte de parler le language du corps demain, cours avancé, le corps coincé,fatigué...mais là où il doit être. En attendant elle va tuer le temps d'une nuit qu'elle ne veut entamer, fuire...l'artichaut aimerait tellement fuire aussi, sans point d'arrivée, sans connaitre le prochain arrêt, juste trouver le vrai, juste trouver la vie.
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    mel13 Profil de mel13
    Mercredi 5 Janvier 2011 à 17:14

    @Chlolune Et bien l'artichaut en avait gros sur la patate... Un commentaire de 12 lignes... Et l'artichaut dit qu'il aimerait bien faire danser les mots et qu'il a soif d'écriture et n'est-ce pas ce qu'il fait, ici même?  Trempe tes feuilles dans l'encre de la vinaigrette et dépêche-toi de nous faire voir ton coeur dans une belle chanson, un poème ou un roman... Merci pour tes louanges mon petit artichaut...

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