• chemin café



    Journée bizarre. J'attendais tellement des vacances pour lire et relire. Or la lecture se révèle fastidieuse. Alors écrire? Mais un regard à la table de travail (à l'origine grande table de cuisine) encombrée me décide à faire d'abord du rangement et à jeter la paperasse inutile. Avec l'euphorie de m'alléger, je revois l'année scolaire défiler: emplois du temps, listes d'élèves, codes photocopieuses et d'accès aux logiciels de notation, tout est déchiré sans état d'âme. Les cours et séquences s'empilent et trouvent place provisoire sur rayonnages du couloir ou dans ce que j'appelle "le bureau"; l'ordre relatif de la table de cuisine déplace et augmente forcément le désordre ailleurs. Première bouffée de chaleur. Une bonne idée apparaît sous la douche que j'oublie aussitôt qu'habillée. Reviens à ma table de travail, dégagée, place nette, presque table de cuisine (il reste juste une petite quinzaine de livres et de carnets contre le mur). Devant cette tabula rasa , me prépare un café. Commence à noter sur mon carnet quelques idées pour ce travail que j'appellerai "élargir le cercle" et qui occupera mon été. J'envisage de ... mais non, j'attends un peu que la durée fasse son oeuvre pour vérifier s'il s'agit d'une bonne idée ou d'une idée à jeter au panier. Si je parviens à me dire plusieurs jours de suite que c'est une bonne idée, j'en ferai part ici. Je réfléchis encore un moment mais très vite me rends compte que j'ai galvaudé la gamberge. Dépitée, je prends le marc de café passé, et vais le jeter dehors. Petit à petit ça forme un chemin: rituel parfaitement inutile mais que je respecte chaque jour pourtant. Si ce chemin pouvait aboutir à un texte qui tienne la route. 

    Pour la matinée, c'est foutu. J'ai étendu le linge juste avant que la pluie ne tombe. Je lis quelques articles sur les blogs. Me décide à appeler V., lui parle de mon idée, puis m'en veux, elle est trop petite, trop fragile pour sortir encore sans bonnet. Drôle de journée. Journée galvaudée à grignoter, parce qu'il n'a cessé de pleuvioter. Journée où je n'ai rien fait d'autre finalement que de rallonger un peu le chemin de café.


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  • Commentaires

    1
    Jeudi 7 Juillet 2011 à 15:42

     il existe des bambous qui poussent d'un mètre en une journée, et puis il y a des bambous qui sommeillent logntemps avant de s'ouvrir à la lumière.

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