• Qu'importe le chemin sur l'autoroute

    Un départ. Une route, une autoroute même. Qu'on connaît bien, pour la pratiquer plusieurs fois dans l'année et ce depuis plusieurs années. Le trajet n'est pas très long et la radio nous accompagne. Mais à un endroit, c'est le néant complet, aucune onde reçue. Les voix se chevauchent à un moment, les musiques s'emmêlent et s'enchevêtrent dans une bouillie inaudible, et puis plus rien. Le silence, les nuages et ce paysage rocailleux. On bataille un moment avec les boutons en essayant de capter une radio, n'importe laquelle, même celle du trafic routier, très vite on abandonne. On continue à rouler. On n'y pense plus et soudain, on entend une voix féminine, qu'on est ravi de reconnaître. On exulte: c'est elle, c'est bien elle. Juste celle qu'on voulait entendre à ce moment-là. Cette belle voix cherche ses mots... On écoute ce qu'elle dit et l'on se rend compte que ce n'est pas la femme à laquelle on pensait qui parle. On cherche à identifier la comédienne qui explore les cartes routières qui ont compté pour elle. Car l'émission, oui, on la reconnaît pour l'avoir écoutée sur France Inter plusieurs fois depuis le début de l'été. On a apprécié l'idée de Denis Cheissoux et de Brigitte Kernel de "Qu'importe le chemin" qui consiste à dialoguer avec un artiste autour de cartes routières (qu'on entend se déplier, se défroisser, voire se lisser sous le plat de la main de l'invité) ou de plans de villes qui ont compté pour lui. Ou pour elle.Qu'importe le chemin sur l'autoroute

    Elle parle maintenant du Berry, de Nohant, de George Sand, de sa maison qu'elle a eu le privilège de visiter seule, à l'occasion d'une lecture, de son théâtre -des instructions écrites de la main même d'Aurore Dupin, de La Mare au Diable, le premier beau livre qui lui a été offert, et de la coïncidence extraordinaire, quelques semaines après, de se voir proposer de jouer le rôle de George Sand dans un téléfilm. Autre coïncidence: une amie très chère m'en a parlé il y a quelques jours, après sa visite de la maison de l'écrivaine, avec la même émotion et le même enthousiasme. Ainsi, dans l'habitacle de ma petite voiture, se tenaient quatre femmes réunies par l'écriture, la lecture et la parole, et je m'en émerveillais. J'avais reconnu Ariane Ascaride depuis un petit moment déjà et je me disais qu'il faudrait écrire tout cela à l'amie, pour prolonger encore ce petit moment magique, sur l'autoroute. Qu'importe le chemin, pourvu qu'il y ait rencontre.

     


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  • Commentaires

    1
    Vendredi 22 Juillet 2011 à 15:36

    j'aime beaucoup cette émission et j'ai aussi souvent l'impression de ne plus être seule dans la pièce ou ma voiture quand je l'écoute.

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    2
    mel13 Profil de mel13
    Vendredi 22 Juillet 2011 à 19:10

    Encore un point commun et vraiment très heureuse de te revoir ici... et d'avoir du coup des commentaires 

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