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photos de coquelicots sans coquelicots
Mon article (celui qui accompagnait les deux images ci-dessous)venant de disparaître, me voici obligée de battre le fer pendant qu'il est encore un peu chaud. Il commençait comme cela je crois...
Ce matin, vers sept heures et quart, la lumiière était superbe, rasée de frais et eau de toilette parfumée aux genêts. Vitre entrouverte, à l'affût d'une photo de coquelicots pour faire le plein de rouge après ces neiges de jasmin et de seringa des derniers jours. J'avais le temps de m'arrêter, mais je ne l'ai pas fait. Grisée par la vitesse? Non, je ne crois pas. Si je m'étais arrêtée, il y aurait ce soir l'image au ras du sol d'une voie ferrée sur un talus, avec quelques coquelicots, une belle perspective, un ciel pommelé. Mais je ne me suis pas arrêtée. Un peu plus loin, si je m'étais arrêtée, il y aurait ce soir la chèvre marron et blanc, en équilibre sur le faîte d'une espèce de grande niche en bois (ou d'un châlet nain) me décochant un sourire caprin. Mais, là, je n'aurais vraiment pas pu m'arrêter dans ce virage en pente. Si je m'étais arrêtée, j'aurais pris la Durance au saut du lit, sur son lit de cailloux, du haut du pont qui fait office de frontière entre les Bouches-Civilisées-du-Rhône et le Vaucluse-Rude-et-Sauvage. Si je m'étais arrêtée.
Arrivée au collège, décidément très en avance, je me suis dit qu'il faudrait vraiment que je prenne quelques images avant la fin du mois de juin. Le cimetière (vous trouvez ça curieux, vous aussi), le village sur la colline et les habitations troglodytes, le Lubéron...
Demain, les photos de coquelicots.
Tags : arreter, coquelicots, aurait, etais, image
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Commentaires
Et oui, il y a tant de photos que nous ne faisons pas, tant de lettres que nous n'écrivons pas, tant de moments aussi que nous ne vivons pas... POURQUOI ? mais heureusement il y a... parfois... des coquelicots au fond des bois... ou pas... Bises