• le terrible pouvoir de consolation des mots

    le terrible pouvoir de consolation des mots

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ce seraient des femmes sans tête - à la place, des boules de nNoOël vingt centimètres au-dessus de la mêlée, téléguidant jambes léopard, ou jambes gainées de nylon anthracite, pointues, aiguisées comme des lames qui tranchent avec toute émotion. Ces jambes automates sauraient ce qu'elles ont à faire: le nombre précis de pas pour aller de la parfumerie à la confiserie, de la confiserie à librairie-papeterie-vintage pour décorer table de réveillon; achats rythmés par une bande son des années-états-d'âme-tout-feu-tout-flamme . Corps-machines ne laissant aucune place à l'improvisation, ne se laissant pas atteindre par mistral et marchand de marrons -factice et uniquement là pour décorer la ville dont les seuls représentants humains seraient désormais les exclus dépourvus de toute empreinte monétaire. Quant à elles, ces belles Xoises, leur pouvoir d'achat intact au bout de boules de nNoOël, munies de ces irrésistibles chiens-baudruches, elles traçaient leur route. Arrêt programmé devant vitrine Blow up. Vêtements de l'autre siècle au kilo si kitschics. Le contrôle numérique du reflet ne prendrait qu'une minute même un jour d'affluence comme ce jour-là.

    le terrible pouvoir de consolation des mots

    À quelques lieues de là, elle déchiffrerait sur un écran des mots inconnus - grâce à ch.j.111 la pogonotomie n'avait plus aucun secret et ch.gr.327 lui avait fait biffer une expression sonnante et obsolète pour une autre, encore plus délicieusement archaïque: ainsi le clebs avait clamsé avait disparu au profit de le chien se coucha et calencha... Elle se moucherait et, encore et toujours, elle en inventerait de nouveaux, trouverait peut-être encore de nouvelles combinaisons, vissée à jamais à son vice. Jamais elle ne pourrait oublier, mais pour ce qui était de se consoler...




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  • Commentaires

    1
    D3
    Lundi 19 Décembre 2011 à 21:50

    Oui ,je crois fort au sauvetage par les mots  (par la musique aussi )               L'absence peut etre une présence ,a coté de soi, pour longtemps ,,,,,c'est bien ,,c'est un privilège ,,  un concentré de ce qui fut .....      L'oubli  ,,   n'existe pas ,dans le cas du beau Tout-noir !                           Maintenant ,je sais ce qu'est la      pogonotomie ,,,enfin !!!!!

    2
    Aunryz Profil de Aunryz
    Mercredi 21 Décembre 2011 à 00:51

    Et vive les rechargeurs de mots,
    la pub les vides si vite
    qu'il faut redoubler d'ardeur pour leur redonner de la saveur.

    Même s'ils nous voient comme des sans tête
    il faut qu'on s'entête à inventer le bateau les rames
    et même la rivière
    se retrouver immobile dans leur vitrine
    ce serait d'un triste
    (s'il nous restait encore une once de vie dans la boite en calcium.)

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