• Je viens d'enregistrer ma page 48 - je l'ai même fait deux fois tant j'ai été surprise par la rapidité d'une minute- de Beckett Oh les beaux jours et je l'ai lu trop vite bien sûr tant les silences - Un temps- si nombreux dans son théâtre, en particulier dans le monologue de Winnie. Je trouve cette idée merveilleuse - ça qui est merveilleux - ça, là, comme ça, de lire la page 48 d'un livre qui nous a marqués. On la doit à Pierre Ménard, bibliothécaire, écrivain et blogger... Il faut aller voir son site "Liminaire" et enregistrer sa page 48. C'est une expérience intime et généreuse. A vous de dire...
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  • J'aime qu'Enide un fois nommée ose prendre la parole malgré l'interdiction d'Erec, son chevalier de mari. J'aime qu'elle ose transgresser l'interdit pour lui sauver la vie. J'aime son amour éperdu pour lui, au-delà du mariage. J'aime ce personnage de femme, peut-être le premier de ce premier roman de Chrétien de Troyes, le seul où apparaisse dans un titre deux noms accolés, dont celui d'une femme. J'aime cette langue étrangère et si belle du XIIe siècle. J'aime Erec et Enide de Chretien de Troyes.

    Quant Erec sa fame reçut
       par son droit non nomer l'estut
       qu'altremant n'est fame esposee,
       se par son droit non n'est nomee.
       Ancor ne savoit l'an son non,
       mes ore primes le set l'on:
       Enyde ot non au baptestire.

    Chrétien de Troyes, Érec et Énide, v.1973-1979choses lueschoses lues

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  • Celui qui en secret éclaire les recoins les plus sombres ne peut jamais savoir ce qu'il va trouver. Je dois continuer à faire la lumière. Je vais bientôt abandonner ces documents sur le cerveau disparu de Kennedy. Mais ils sont comme un manuel d'introduction au monde du mensonge, et donc à celui de la vérité.

    Henning MANKELL, Le Cerveau de Kennedy, Points/Seuil, 2009

    Passionnant ce polar, un peu dans la lignée de La Constance du Jardinier de John Le Carré avec l'Afrique pour continent du sida et comme laboratoire des "pas très catholiques" -l'usage des guillemets à interpréter comme on voudra- groupes pharmaceutiques -le Mozambique 
    dans lequel vit l'auteur suédois est très bien vu...

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  • Celui qui en secret éclaire les recoins les plus sombres ne peut jamais savoir ce qu'il va trouver.
    Henning MANKELL, Le Cerveau de Kennedy, éd. du Seuil, 2009. 

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