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    bribes


    Ils allaient mourir et pour gagner du temps on avait creusé les trous, préparé les tombes au cimetière, invité les proches et les amis. Seules les inscriptions sur le marbre ou le granit n’étaient pas gravées : les sculpteurs étaient assis sur des tombes déjà scellées, les invités désoeuvrés marchaient de ci de là. On attendait les morts.

    Un premier apparut le teint pâle mais bien vivant, sur ses deux jambes ; de toute évidence  il fallait annuler l’enterrement. En revanche, la présence du cadavre du deuxième –vu de mes yeux vu- ne faisait aucun doute et ne laissait présager qu’un retard dans la cérémonie. Or, le deuxième mort apparut à son tour sur ses deux jambes. Quant au troisième, difficile de se rappeler, mais c’était peut-être bien un de mes chiens, le dernier de mes chiens, mort depuis des mois. Cependant, on attendait. L’attente était si longue, que je me suis réveillée.

    Trop tôt, pas encore jour. Repartie sur le même rêve, en me faisant la réflexion que ce n’était pas un rêve sur la mort mais un rêve sur l’attente. L’attente ritualisée. J’attendais. On allait jouer ma pièce sur scène, à la fois auteur et metteur en scène (et il me semble bien que la pièce parlait de la mort et de cette attente au cimetière). J’avais réuni trois ensembles de comédiens et parmi eux des enfants (vivants), des comédiens morts (dont Jean Vilar et Gérard Philippe) et des comédiens amateurs. Très fière et étonnée que personne n’y ait songé auparavant. Réveil, extérieur jour. Quelque chose cloche…



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