• Brasser de l'air avec des bras plumes au point de sentir douleur dans trapèze du dos et penser en même temps au trapéziste. Se dire que sa vie ne fut que, n'est que, du vent ou remuement d'air n'aère pas pour autant la conscience du peu de soi. Peu d'autrui dans son soi. Pas d'effet sans cause. Pas de fumée sans feu. Pas de farine sans blé, sans moulin et sans meunier. Rien de tout ça dans la Corne de l'Afrique. Seulement les yeux trop grands des enfants plumes et le sable pour les recouvrir les yeux fermés. Trop de misère tue la misère. On ne peut pas porter toute la misère du monde, disent-ils. Qu'est-ce qu'on peut faire? Trop de trop et pas assez pour tout le monde? Ils font vibrer l'air avec leurs paroles creuses puis creusent les trous. 

    Toutes sortes de trous. Alors, répètent-ils, que faire? Jouer les chevaliers à la triste figure et se battre contre les moulins à vent ? Ne pas donner de leçon, surtout pas. Mais peut-être apprendre à ne plus spéculer, à ne plus compter (ou alors les uns sur les autres), à écouter ce que disent les rêveurs, les utopistes, les littéraires. Commencer peut-être par dire peut-être. Et puis peut-être lire Don Quichotte et après Cervantes, Rabelais et Montaigne, et si on veut encore plus d'action et de violence, Shakespeare, et ... restaurer les moulins à vent... 




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  • Commentaires

    1
    Dimanche 14 Août 2011 à 20:06
    Cieljyoti

    j'adore ton plaidoyer tout en subtilité sans sombrer comme tu le dis si bien dans le trop. et oui, suis entièrement d'accord, ce sont les "les rêveurs, les utopistes, les littéraires" qui nous donnent encore les meilleures solutions

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